L’essai moto APRILIA SCARABEO 125 cm3 2005

L’avantage de rouler avec un Aprilia Scarabeo, c’est de chevaucher un scooter différent de la majeure partie de la production actuelle. Clin d’œil au passé, ce 125 italien profite d’un look unique aux accents rétros. Par ailleurs équipé de grandes roues et de garde-boue généreux, le Scarabeo se singularise de ses concurrents. Sa vocation s’exprime dans les allers et venues quotidiens, proches ou plus lointains, dans un confort et avec une capacité de chargement exceptionnels. Dans sa version GT, ce scooter reçoit deux valises latérales de 20 litres chacune et un top case de 50 litres ! Son ergonomie est un modèle du genre. Procurant une position de conduite quasi sénatoriale, sa selle large et moelleuse se ponctue d’un généreux dosseret. Les pieds prennent place sur de vastes marchepieds qui perment de placer les jambes très naturellement. Assis bien droit, décontracté, on apprécie d’emblée son comportement. Le Scarabeo est lourd et nettement moins joueur que la plupart de ses concurrents. Mais en contrepartie, son inertie et ses grandes roues lui procurent une stabilité et un confort remarquables. Attention toutefois à l’usure des combinés arrières. Trop fatigués, ils entraînent pompage et tassement du train arrière, et induisent alors de désagréables guidonnages dès 50 km/h. Très naturel en virage, le Scarabeo se conduit avec une grande facilité. Certes, son freinage manque de puissance. En revanche, son monocylindre quatre-temps fait preuve d’un courage à toute épreuve. Un peu mou sur les premiers mètres, le petit Aprilia prend vite le large par la suite sans baisser les bras sur les grands boulevards ou sur route. Même si sa carrosserie volumineuse n’abrite aucun coffre et une boîte à gants très symbolique, le petit top case de la version standard rattrape ce handicap. Quant à la version GT, elle reste imparable à tout point de vue, pourvu que l’on garde à l’esprit les limites de sa motorisation.