L’essai moto BMW K1200RS 1171 cm3 2000

Lorsqu’on s’assoit pour la première fois sur une BMW K 1200 RS, la surprise est de taille. Volumineuse, l’Allemande impressionne. Et avec ses 287 kg, plein fait, elle exige bien évidemment un peu de poigne pour monter et descendre de sa béquille.
Pourtant, si la conduite en ville n’est pas sa tasse de thé (pas question en effet de slalomer entre les voitures) la sensation de lourdeur perçue aux premiers tours de roues s’estompe au fil des kilomètres, laissant la place à un sentiment de conduite naturelle.
Le bras de levier autorisé par les deux demi-guidons réglables offre une maniabilité appréciable pour la masse de la machine. Même si la position de conduite n’est pas la meilleure de la catégorie, la douceur des commandes et celle de la boîte de vitesses à six rapports ainsi que la remarquable souplesse du 4 cylindres injecté aident elles aussi à rassurer le pilote qui n’aurait pas l’habitude de composer avec un tel gabarit. Mais c’est dès que l’horizon s’éclaircit que la K 1200 RS dévoile ses plus grandes qualités.
Il suffit alors de tourner la poignée de gaz pour mesurer les prédispositions sportives de l’Allemande. Sans être du niveau d’une hypersportive, les accélérations s’avèrent très convaincantes. Le 4 cylindres longitudinal est un moteur longue course. Cela signifie que la course du piston est plus importante que son alésage. Concrètement, cela se traduit par un couple conséquent de 12 mkg à 5 500 tr/min et une vitesse de pointe de plus de 230 km/h atteinte à 8 400 tr/m. La partie-cycle donne la réplique sans fausse note.
Le tandem Paralever/Télélever se montre efficace, même si le poids important de la moto exige un peu de retenue et d’attention à vive allure. A haute vitesse, le confort de la selle réglable en hauteur et la protection offerte par la bulle ajustable manuellement lui autorisent donc d’avaler les kilomètres sans malmener son pilote.
Et si la crainte de dépasser les limites de vitesses autorisées vous saisit, le système de freinage à commande ABS aura vite fait de vous imprimer un rythme non répréhensible.
Sans être d’une violence inouïe, les freins se montrent à la fois puissants et progressifs.
De son côté, la transmission séduit par la rigueur de fonctionnement de son cardan. Vous l’aurez compris : GT à vocation sportive, la BMW K 1200 RS s’adresse avant tout à celui dont la préoccupation est de voyager loin, rapidement, et en toute sécurité.