L’essai moto DUCATI MONSTER 600 cm3 1994

Commençons par une petite leçon d’histoire… Présentée en 1994, la Ducati 600 Monster reprend à sa sortie la partie-cycle et l’habillage de la 900 apparue au catalogue Ducati un an plus tôt.
Le fameux bicylindre en L de la firme italienne qui prend place dans le treillis multitubulaire de cette petite sœur de la famille Monster est issu de la légendaire Pantah, star des années 80. Pour le reste, seul le freinage diffère avec la présence d’un seul disque à l’avant.
Cette entrée de gamme n’a peut-être pas le caractère ravageur de ses aînées, mais elle offre en revanche l’immense avantage de coûter moins cher, aussi bien à l’achat qu’à l’entretien. Moins puissant que celui de la 900, son moteur gronde avec enthousiasme. Vivant, coupleux et volontaire, il fera le régal des amoureux de mécanique à forte personnalité.
Tout le contraire des quatre cylindres japonais de moyennes cylindrées, creux en bas et qu’il faut cravacher pour en tirer la quintessence.
Côté châssis, la rigueur est au rendez-vous. Légère et précise, la Monster 600 obéit au doigt et à l’œil en offrant une excellente tenue de route, à condition que le revêtement ne soit pas trop bosselé… Avec son grand guidon et son poids de gazelle, cette Ducati s’avère facile à contrôler, d’autant que le freinage se montre lui aussi tout à fait efficace.
Bien évidemment, cette petite Monster reprend les défauts de ses aînées.
Les suspensions sont sèches, tout comme la boîte de vitesses, le confort est sommaire, l’autonomie ridicule, le rayon de braquage pas vraiment adapté à la circulation urbaine et les aspects pratiques inexistants.
Pas question de glisser un antivol sous la selle, il n’y a pas de place. Mais après tout, une Ducati Monster n’est pas faite pour jouer les utilitaires. Fatigante au quotidien, cette 600 ne se privera pas d’offrir du bonheur à l’utilisateur dominical.
En plus de dix ans de carrière, la Ducati 600 Monster a connu quelques déclinaisons, comme la version économique Dark, apparue en 1997.
Après s’être dotée d’un compte-tours en 2000, la 600 Monster a hérité l’année suivante d’une alimentation à injection, d’une fourche de 43 mm, d’un bras oscillant en aluminium et d’un second disque de frein, seule la version Dark n’en conserve qu’un seul. Par la même occasion, son moteur a gagné une vingtaine de cm3.
La puissance est passée à 60 chevaux et un petit saute-vent a pris place sur la version S.
De quoi s’initier aux joies de la moto sans s’ennuyer.