L’essai moto DUCATI MONSTER 696 cm3 2008
En 1993, Ducati réinventait la moto en revenant à ses sources. Avec la Mostro, le constructeur italien lançait le concept de roadster. Quinze ans plus tard, avec la Ducati Monster 696, le best seller de Bologne change de look et se modernise sans trahir sans ses origines.

Dessinée par Miguel Galuzzi, la 900 Mostro permit à Ducati, en 1993, de retrouver un lustre que les années avaient fini par faner. Très vite, le roadster de la marque de Borgo Panigale connut un succès tel qu’il finit par représenter près de la moitié de ses ventes. Ducati exploita intelligemment le filon en déclinant le modèle sur différentes cylindrées. En 2003, un premier lifting fut tenté avec la S4R dont les échappements empruntait un tout nouveau circuit. Mais l’heure était venue de moderniser en profondeur une machine aux lignes vieillissantes. Ce fut fait en 2008 avec l’arrivée de la Monster 696. Le bicylindre si cher à la marque italienne est conservé, de même que le cadre à treillis tubulaire. Pour le reste, tout est changé. La Monster 696 garde la même allure que ses devancières, mais aucune de ses pièces ne se monte sur celles qui l’ont précédée. Le bras oscillant est désormais caissonné, le phare est habillé d’ouies interchangeables, les échappements débouchent dans deux gros silencieux placés sous la selle, le phare et le tableau de bord prennent des allures ultra-modernes… Le résultat est flatteur. La Monster offre un nouveau visage sans trahir l’esprit de ses origines. La position de conduite s’avère en revanche sensiblement différente de celle des modèles précédents. Le réservoir est plus court, ce qui fait que le pilote se retrouve plus près du guidon. Et même si la selle penche l’avant, le buste demeure plus droit et plus mobile. Les repose-pieds sont eux aussi mieux placés, plus bas et moins en arrière. Bonne nouvelle, la 696 tourne beaucoup mieux grâce à un rayon de braquage moins important. Les commandes sont douces et agréables, aucun bruit parasite ne vient heurter l’oreille. Une fois en route, la Monster se jette d’un virage à l’autre avec une grande facilité, conséquence d’un train avant ayant légèrement tendance à engager à basse vitesse. Rigide, stable sur l'angle, imperturbable sur les grands axes, la Monster 696 pousse encore plus loin le potentiel dynamique de la famille. L'accord des suspensions se montre à l'avenant. Ferme, il donne la réplique au châssis rigide. Une bosse sur une entrée de courbe : la Monster vous en informe sèchement dans les bras et dans les reins, mais les suspensions digèrent finalement le choc... Si la Monster 696 possède une souplesse et une disponibilité appréciables, elle se fait aussi très discrète sur le plan des sensations. Un peu trop pour une machine à l'identité si marquée. Pourtant, le bicylindre de la 696 développe une puissance supérieure au 900 qui équipait la première Mostro. Néanmoins, cette moto possède de nombreux atouts : un châssis joueur et performant, une vélocité réelle, un équipement de série à la hauteur du prestige du constructeur italien… Le prix de la modernité diront certains.


Avec la 696, la famille Monster monte d’un cran sur le plan de la finition et de la fiabilité. Vérifiez toutefois les fréquences d’entretien –tous les 7500 kms. Un coup d’œil sur l’état général de la moto vous informera sur l’usage qui en a été fait. Regardez de près l’état des plaquettes et des disques de frein, l’usure des pneumatiques… Comme toujours, une moto qui a été maintenue dans son état d’origine est à privilégier.
Fiche technique
> MOTEUR
Type : bicylindre en L à 90°, 4-temps, refroidi par air
Distribution : desmodromique, 4 soupapes
Cylindrée : 696 cm3
Puissance : 80 chevaux à 9 000 tr/min
Couple : 6,9 mkg à 7750 tr/min
Alimentation : injection électronique
Mise en route : démarreur électrique
Distribution : desmodromique, 4 soupapes
Cylindrée : 696 cm3
Puissance : 80 chevaux à 9 000 tr/min
Couple : 6,9 mkg à 7750 tr/min
Alimentation : injection électronique
Mise en route : démarreur électrique
> TRANSMISSION
Boîte : 6 rapports
Transmission finale : par chaîne
Transmission finale : par chaîne
> PARTIE CYCLE
Cadre : treillis tubulaire en acier
Suspension AV : fourche inversée, diamètre 43 mm
Suspension AR : monoamortisseur à double réglage
Frein AV : double disques diam 320 mm, étrier radiaux quatre pistons
Frein AR : 1 disque diam 245 mm, étrier double pistons
Suspension AV : fourche inversée, diamètre 43 mm
Suspension AR : monoamortisseur à double réglage
Frein AV : double disques diam 320 mm, étrier radiaux quatre pistons
Frein AR : 1 disque diam 245 mm, étrier double pistons
> DIMENSIONS ET POIDS
Réservoir : 15 litres
Hauteur de selle : 770 mm
Empattement : 1 450 mm
Poids à sec : 161 kg
Hauteur de selle : 770 mm
Empattement : 1 450 mm
Poids à sec : 161 kg
> PERFORMANCES
Vitesse maxi : 200 km/h
Conso moyenne : 8,2 l / 100 km
Conso moyenne : 8,2 l / 100 km

POUR
Prise en mains
Lifting réussi
Comportement

CONTRE
Sensations moteur
Confort
Notre note
17/20
17/20