L’essai moto HARLEY DYNA GLIDE 1450 cm3 2005
Avec sa gamme FXD, le constructeur Harley Davidson permet d’accéder au rêve américain à moindre coût. La 1450 Dyna équipée du Twin Cam 88 offre tout ce que l’on attend d’un gros twin avec en prime une fiabilité éprouvée.

Au début des années 1990, Harley Davidson essaie de raviver son lustre en restructurant sa gamme. La 1340 Dyna est présentée en 1991. Elle est dotée du bloc évolution monté sur deux silentblocs au lieu de quatre. La FXD Sper Glide est le modèle d’entrée de gamme. La FXDX est typée sport, la FXDL plutôt low rider, la FXDWG chopper et la FXDS-CON tourisme. En 1998, toute la famille FXD hérite du 1450 Twin Cam 88. Quinze ans plus tard, le constructeur américain recentre sa gamme autour de quatre modèles désormais alimentés par injection : FXDI, FXDXI, FXDLI et FXDWGI. Le réservoir est allongé et doté d’un bouchon type aviation et la console d’instrumentation redessinée. En 2006, la Dyna adoptera le twin Cam 96 de 1584 cm3 et disposera d’un tendeur de chaîne de distribution hydraulique. La boîte de vitesses gagnera elle un rapport. La Dyna 2005 possède tout ce qu'on attend du gros twin Harley dans un emballage minimaliste. Ici, peu de chromes (à part sur le moteur) et d'équipements. La moto comporte l'essentiel. Une Harley, c’est avant tout un moteur. Pour s’en convaincre, rien de plus simple, il suffit de démarrer l'engin sans même rechercher le moindre starter, l'injection généralisée depuis 2004 sur toute la gamme 1450 cm3 s'occupant de tout ! Dés les premières rotations du vilebrequin, on tremble au même rythme que la roue avant, bien accompagnée par les pots ou même les rétroviseurs. Ici, les sensations tiennent autant aux accélérations linéaires mais bien remplies qu'aux vibrations, du moteur... et du reste. Comme à l'habitude, le rayon de braquage reste l'un des points faibles des Harley-Davidson. Heureusement, la selle et le centre de gravité bas rassurent et permettent de circuler en ville avec une aisance étonnante. La souplesse du moteur constitue aussi une aide précieuse qui compense la fermeté des commandes (boîte de vitesses, embrayage). Le freinage manque en revanche de mordant. Avec un seul disque avant, inutile de préciser qu'il vaut mieux anticiper que de reculer les zones de freinages. Heureusement, le frein et le poids supportés par la roue arrière permettent des ralentissements très étonnants, si bien qu'on ne se sert quasi exclusivement que de la pédale pour se ralentir, le frein moteur restant discret la plupart du temps. Le confort de conduite souffre d’une fourche médiocre et de pneus à carcasse bien raide qui retransmettent assez fidèlement la nature du revêtement. Heureusement, les amortisseurs font leur boulot plus efficacement. La position de conduite pour sa part conditionne le rythme au moins autant que les performances générales de la moto. Nez au vent, le buste droit, les pieds aussi écartés de part et d'autre du bloc moteur que les mains accrochées au large guidon… Mais n’est ce pas ainsi que l’on goûte aux plaisirs de cette Dyna ?


Fiables, plutôt bien finies et tenant bien la côte, les Harley Davidson sont des machines qui vieillissent bien pour peu que l’on ne fasse pas n’importe quoi avec. Les pots d’échappements étant généralement remplacés par des modèles plus courts et/ou plus bruyants, n’oubliez pas de récupérer les modèles d’origine. Le Twin Cam est plus fiable que le moteur Evolution. Evitez toutefois les modèles préparés (alimentation, carburation…) La qualité de l’huile utilisée est très importante sur les moteur HD. Le constructeur américain distribue d’ailleurs son propre lubrifiant. La batterie est souvent fatiguée à cause des vibrations ou d’une utilisation insuffisamment soutenue. Evitez également les boîtiers d’allumage spéciaux dits à courbe variable. La courroie secondaire dure 100 000 km sans problème, sous réserve toutefois de quelques précautions. Vérifiez sa tension et traquez les taches éventuelles de graisse.
Fiche technique
> MOTEUR
Type : bicylindre en V, 4-temps, refroidi par air, lubrification par carter sec et réservoir séparé.
Distribution : culbutée, 4 soupapes
Cylindrée : 1449 cm3
Puissance : 63 chevaux à 5000 tr/m
Couple : 10,2 mkg à 3500 tr/min
Alimentation : injection électronique
Mise en route : démarreur électrique
Distribution : culbutée, 4 soupapes
Cylindrée : 1449 cm3
Puissance : 63 chevaux à 5000 tr/m
Couple : 10,2 mkg à 3500 tr/min
Alimentation : injection électronique
Mise en route : démarreur électrique
> TRANSMISSION
Boîte : 5 rapports
Transmission finale : par courroie crantée
Transmission finale : par courroie crantée
> PARTIE CYCLE
Cadre : double berceau en tubes d'acier
Suspension AV : fourche télescopique, diam 41 mm
Suspension AR : 2 amortisseurs horizontaux
Frein AV : 1 disque diam 292 mm, étrier quatre pistons
Frein AR : 1 disque diam 292 mm, étrier quatre pistons
Suspension AV : fourche télescopique, diam 41 mm
Suspension AR : 2 amortisseurs horizontaux
Frein AV : 1 disque diam 292 mm, étrier quatre pistons
Frein AR : 1 disque diam 292 mm, étrier quatre pistons
> DIMENSIONS ET POIDS
Réservoir : 18,9 litres
Empattement : 1630 mm
Hauteur de selle : 622 mm
Poids à sec : 322 kg
Empattement : 1630 mm
Hauteur de selle : 622 mm
Poids à sec : 322 kg
> PERFORMANCES
Vitesse maxi : 170 km/h
Conso moyenne : 5,9 l / 100 km
Conso moyenne : 5,9 l / 100 km

POUR
Caractère moteur
Robustesse
Finition

CONTRE
Garde au sol
Freinage
Poids
Notre note
16/20
16/20