L’essai moto HARLEY SPORTSTER 1200 cm3 2003

Vous ne le savez peut-être pas, mais l’appellation Sportster fait partie de l’univers Harley Davidson depuis 1957. S’il y a cinquante ans ce modèle possédait de véritables qualités dynamiques, les choses ont depuis bien changé.
On n’achète plus une Harley pour attaquer poignée dans le coin mais pour cruiser peinard, le nez au vent, tout en se régalant du son unique du gros twin de Milwaukee.
C’est en 1986 que les Sportster ont hérité du V2 Evolution à culasses et cylindres fabriqués en alliage léger et déclinés alors en 883 et 1100 cm3.
La boîte de vitesses a gagné un cinquième rapport en 1991 et la transmission par courroie crantée s’est répandue sur tous les modèles deux ans plus tard.
En 2003, le 1200 Sportster développait 61 chevaux (70 depuis 2004) et profitait d’un couple de 8,9 mkg (passé depuis à 9,5mkg).
Des valeurs largement suffisantes pour relancer la mécanique sur le cinquième rapport dans une symphonie ensorcelante. Bien plus pleine que le 883, le 1200 Sportster prend des tours avec vigueur, l’élasticité de son moteur permettant d’enrouler en reprenant à 1500 tr/m, et répand ses vibrations avec le même enthousiasme.
A 130 km/h, tout le corps en profite, et dès que la vitesse augmente, la route se met à trembler devant le garde-boue avant.
Mieux vaut de toute manière s’en tenir à un rythme raisonnable.
Avec 245 kg à sec, des suspensions fermes et sans débattement, des freins aussi peu mordants qu’endurants, l’improvisation n’est pas l’apanage de cette Harley Davidson.
Mais ce qui pourrait passer pour des défauts sur une Japonaise sont ici la source d’autant de petits plaisirs pour les amateurs de mécanique à fort tempérament.
Concentré de sensations estampillées « HD », le Sportster 1200 reste très recherché sur le marché de l’occasion, ce qui place souvent son prix au-dessus de la cote officielle.