L’essai moto HONDA CB 500 F 500 cm3 2007
En greffant au moteur de la CB 500 le châssis de la CBF 600, les ingénieurs Honda pensaient offrir un nouveau souffle à leur petit bicylindre qui fit longtemps le bonheur des apprentis motard. Victime de la concurrence, la recette n’a pas vraiment fonctionné. La CBF n’en demeure pas moins une très bonne moto d’initiation.

C’est en 2003 qu’arrive sur le marché la CBF 500. Pour s’adapter aux nouvelles normes antipollution, le bicylindre est doté d’un échappement catalytique. Il prend place dans une partie-cycle monopoutre en acier dérivée de celle de la 600 Hornet. L’amortissement est confié à un monoamortisseur arrière tandis que la fourche gagne en rigidité avec un diamètre passant de 37 mm à 41 mm. Les jantes reçoivent des pneumatiques radiaux plus larges, et au final la moto prend 15 kg en gagnant un litre de contenance au niveau du réservoir d’essence. Tout étant prévu sur cette partie-cycle pour accueillir un quatre cylindre en ligne, le bicylindre paraît malheureusement déplacé dans ce nouveau châssis. Remanié avec pot catalytique et injection d’air à l’échappement, le petit 500 perd par ailleurs un cheval. En revanche, l’admission et l’échappement évoluent pour optimiser les bas régimes. Economie héritée de la CBF 600, le starter quitte le guidon pour se retrouver sur le carburateur côté gauche. On retrouve cette recherche d’économie dans le contacteur de piètre qualité. La finition des Honda, qui faisait référence, a beaucoup baissé avec la fabrication de modèles hors du Japon, comme ici en Italie. En ville, le moteur fait preuve d’une souplesse inconnue de la première version. Cet avantage incontestable se traduit néanmoins par un manque incontestable de caractère. La boîte n’est pas très onctueuse, mais il est en revanche très facile de localiser le point mort, ce que les débutants apprécieront. La position de conduite plus droite et les pneus plus larges ne favorisent pas la vivacité, d’autant que la fourche plonge exagérément au freinage. Moins agile que son aînée, la CBF 500 se montre en revanche plus confortable grâce à son nouvel amortisseur arrière. Revers de la médaille, le compartiment sous la selle a perdu du volume et il n’est plus possible désormais d’y glisser un antivol en U. Conçue pour être plus valorisante que l’ancienne CB, la CBF 500 s’avère moins amusante et moins homogène que sa devancière dont la conception avait été réalisée autour du moteur. En conséquence de quoi, cette petite moto souffre de la comparaison avec des modèles tels que la Suzuki GS 500 et la Kawasaki Er-5. Machine peu recherchée, la Honda CBF 500 se négocie en revanche à petit prix sur le marché de l’occasion.


La finition des Honda n’étant plus ce qu’elle était, observez la machine que vous convoitez dans les moindres détails. La corrosion est vite envahissante – cadre visserie, échappement…- et la peinture fragile. Testez également le faisceau électrique, sensible à l’humidité. Vérifiez toutes les fonctions. Plus lourde, mais toujours équipée d’un seul disque de frein, la CBF 500 a tendance à user rapidement le disque avant, vérifiez l’état de sa piste. L’usure de l’amortisseur arrière est sensible dès 25 000 km. Les joints de spi de fourche son généralement à remplacer à partir de 15 000 km. Assurez par ailleurs que les tubes d’échappement n’aient pas souffert à la descente de trottoirs.
Fiche technique
> MOTEUR
Type : bicylindres en ligne, 4-temps, refroidi par eau
Distribution : 8 soupapes, double ACT
Cylindrée : 499 cm3
Puissance : 57 chevaux à 9500 tr/m
Couple : 4,5 mkg à 8000 tr/min
Alimentation : injection électronique
Mise en route : démarreur électrique
Distribution : 8 soupapes, double ACT
Cylindrée : 499 cm3
Puissance : 57 chevaux à 9500 tr/m
Couple : 4,5 mkg à 8000 tr/min
Alimentation : injection électronique
Mise en route : démarreur électrique
> TRANSMISSION
Boîte : 6 rapports
Transmission finale : par chaîne
Transmission finale : par chaîne
> PARTIE CYCLE
Cadre : poutre en acier rectangulaire
Suspension AV : fourche téléscopique, diam. 41 mm
Suspension AR : monoamortisseurs
Frein AV : simple disques diam 296 mm, étrier double pistons
Frein AR : simple disque diam. 240 mm, étrier double pistons
Suspension AV : fourche téléscopique, diam. 41 mm
Suspension AR : monoamortisseurs
Frein AV : simple disques diam 296 mm, étrier double pistons
Frein AR : simple disque diam. 240 mm, étrier double pistons
> DIMENSIONS ET POIDS
Réservoir : 19 litres
Poids à sec : 188 kg
Poids à sec : 188 kg
> PERFORMANCES
Vitesse maxi : 180 km/h

POUR
Facilité d’utilisation
Polyvalence
Coût d’utilisation

CONTRE
Manque de caractère
Absence de béquille centrale
Notre note
15/20
15/20