L’essai moto HONDA VTR 1000 cm3 2004

Présentée en 1996, la Honda VTR 1000 connut d’emblée un gros succès d’estime. Comme Suzuki avec la TLS, le premier constructeur mondial décidait alors de venir marcher sur les platebandes des usines italiennes avec un gros twin sportif en V à 90°. Alimenté par deux carburateurs de 48 mm et refroidi par deux radiateurs latéraux, le bicylindre Honda ne manque ni d’allure, ni de caractère. La partie-cycle est la hauteur avec une inédite double poutre en aluminium et une boucle arrière démontable. Les suspensions sont elles confiées à une fourche téléhydraulique et un monoamortisseur. Machine aboutie, la VTR offre une homogénéité exemplaire et un agrément mécanique remarquable. Face à des twins italiens nettement plus caractériels, le bicylindre Honda fait preuve d’une très belle allonge mais aussi d’une grande souplesse. La pêche sans le noyau. Côté performances, la VTR 1000 n’a pas à rougir avec ses 247 km/h en vitesse de pointe et ses 11,2 secondes au 400 mètres départ arrêté. Dommage que la bulle un peu trop basse rende les longues distances à vive allure quelque peu éprouvantes. On regrettera également que le réservoir ne soit pas plus gros compte tenu de l’appétit du moteur lorsqu’il est cravaché. Petite précision, le bidon de la VTR a tout de même gagné trois litres en 2001. Ces petits défauts évoqués, revenons maintenant sur les qualités du bicylindre Honda. Elles ne manquent pas. Facile et intuitive, la VTR demande un peu de jambes dans les enchaînements serrés, mais offre, en contrepartie, un agréable sentiment de confiance. Sentiment renforcé par un freinage efficace et rassurant, progressif et puissant. Le confort est appréciable, surtout sur les derniers modèles bénéficiant d’une position de conduite légèrement modifiée. Pour ceux qui recherchent un twin expressif sans pour autant être extrémiste, un moteur à la sonorité flatteuse, une moto bien finie, la VTR s’avère un choix judicieux.