L’essai moto KAWASAKI NINJA 250 R cm3 2008

S’initier au sport avec une machine tout à fait capable d’assurer un usage urbain quotidien, voilà ce que permet la petite Kawasaki Ninja 250 R. Un exploit d’autant plus intéressant que cette moto fait tout cela pour un budget très raisonnable.
KAWASAKI NINJA R 250cm3
Prisée au Japon, la catégorie 250 n’a jamais connu un grand succès en France. Kawasaki a donc décidé de tenter un pari par sa petite Ninja R dans un pays où l’on débute plus facilement avec une 600 CM3. Avec son carénage intégral, ses demi-guidons et son look sportif, la Kawasaki Ninja 250 R tranche avec l'idée qu'on se fait d'une moto à vocation urbaine. Par ailleurs, avec 33 chevaux pour 154 kg, cette machine se situe sous la limite légale des 34 chevaux dédiée aux jeunes permis. La Ninja 250 reprend le look et la couleur verte de ses aînées, 600 et 1000, même si le réservoir et l’optique rappellent l’ER-6 EF. Côté moteur, le bicylindre en ligne, dont on a déjà connu une version sur le custom Eliminator 250, est doté de deux catalyseurs et d’un seul silencieux, afin de favoriser le couple à bas et moyens régimes. Discret sous la barre des 6 000 tr/min, on prend conscience de la dénomination "R" de la 250 cm3 au delà des 9 000 tr/min. L'aiguille du compte-tours grimpe rapidement tandis que l'échappement oublie sa discrétion urbaine pour hurler jusqu'en zone rouge. Alors que celle-ci débute à 13 000 tr/min, le moteur s'autorise à prendre un peu plus de 14 000 tr/min avant de demander un changement de rapport. La boîte de vitesses, douce, demande tout de même à bien décomposer les mouvements sous peine de parfois se retrouver sur un faux point mort, notamment lors des rétrogradages. Malgré une puissance de "seulement" 33 chevaux, le moteur affiche donc une belle santé et c'est avec un réel plaisir qu'on se prend à jouer avec les hauts régimes. Côté partie-cycle, l’ergonomie est adaptée au plus grand nombre grâce à une faible hauteur de selle. En ville l’agilité est évidente, le rayon de braquage correct favorisant les manœuvres. Les suspensions, simples et dépourvues de réglages, hormis la précharge à l’arrière, assurent un bon compromis entre confort et rigueur. Le freinage aurait quant à lui demandé à avoir un peu plus de mordant, mais surtout d’endurance à l’échauffement. Voilà l’une des rares critiques à faire à cette petite 250, moto économique et polyvalente.
A surveiller   A surveiller
Moto de débutant, la Kawasaki Ninja 250 R peut souffrir d’un entretien sommaire. Or, même si sa robustesse ne peut être mise en cause, on ne peut demander à sa finition d’être exceptionnelle compte tenu de son prix de vente attractif. Vérifiez que la rouille n’a pas pris possession de l’engin que vous convoitez. Echappement, cadre, bras oscillant, réservoir… Autant d’endroits où l’oxydation peut faire des ravages. Comme toujours, vérifiez le carnet d’entretien afin de vous assurer que les révisions ont été correctement effectuées, et préférez une machine qui est restée en état d’origine.
Fiche technique
> MOTEUR
Type : bicylindre en ligne, 4 temps, refroidi par eau
Distribution : double ACT, 8 soupapes
Cylindrée : 249 cm3
Puissance : 33 chevaux à 10500 tr/min
Couple : 2,2 mkg à 8200 tr/min
Alimentation : injection électronique
Mise en route : démarreur électrique
> TRANSMISSION
Boîte : 6 rapports
Transmission finale : par chaîne
> PARTIE CYCLE
Cadre : cadre tubulaire de type diamant en acier
Suspension AV : fourche téléhydraulique, diam. 37 mm
Suspension AR : mono amortisseurs
Frein AV : 1 disque diam. 290 mm, étrier deux pistons
Frein AR : 1 disque diam 220 mm, étrier deux pistons
> DIMENSIONS ET POIDS
Réservoir : 17 litres
Hauteur de selle : 775 mm
Empattement : 1 400 mm
Poids à sec : 154 kg
> PERFORMANCES
Vitesse maxi : 172 km/h
Consommation moyenne : 4,2 l/100 km
POUR
POUR
Polyvalence
Prise en main
Coût d’entretien
CONTRE
CONTRE
Freinage
Notre note
15/20