L’essai moto KAWASAKI VN 800 cm3 2003

Présentée en 1994, la Kawasaki VN 800 est l’héritière de la 750 Vulcain.  Elle partage son moteur avec rattrapage du jeu aux soupapes par poussoirs hydrauliques. Alimenté par un carburateur de 36 mm de diamètre équipé d’un capteur de position de l’accélérateur, le twin ouvert à 55° prend place dans un cadre double berceau tubulaire avec partie arrière faussement rigide. Roue arrière de 16’ et avant de 21’. Poids à sec 225 kg. En 1995, une version Classic est proposée. Recarrossée, équipée de deux roues de 16’, cette VN prend une dizaine de kilos. Trois ans plus tard, c’est une version Driffter qui vient s’ajouter au catalogue Kawasaki.  Habillée façon Indian, cette moto disparaîtra en 2004, juste avant que la VN 800 se transforme en VN 900. Le regain de la mode Custom dans les années 80 aura en tout cas permis aux différents constructeurs présents sur le créneau d’étoffer leur gamme. Et sur le segment des moyennes cylindrées, la VN 800 a su se faire une place de choix. Malgré la concurrence de la Suzuki Marauder, de la Honda Shadow ou encore de la Yamaha Drag Star, la Kawasaki offre des arguments, que ce soit en qualités dynamiques ou en coût d’utilisation, qui en font un choix judicieux pour le débutant qui souhaite s’initier au plaisier du custom. Ainsi, la VN 800 peut revendiquer une prise en main particulièrement rapide et facile. Cette moto rassure le pilote dès les premiers tours de roues, répondant instantanément et avec précision aux moindres sollicitations. Son agilité couplée à la souplesse du moteur permet d'évoluer en ville sans difficulté. Doté d'allonge, il offre son lot de sensations et se montre meilleur que ses concurrents. Mais où le VN est le plus attirant, c'est par son design qui s’inspire largement du style Harley Davidson. Grosse roue avant, imposants fourreaux de fourche, garde-boue enveloppant, double selle et joli réservoir... Cette Kawasaki semble sortir des usines américaines. Même le cache du filtre à air semble provenir d'une Harley. Seul bémol, la largeur du guidon limite les passages étroits dans la circulation. Sur route secondaire, la Kawasaki VN ne rechigne pas devant une série de virages serrés, où elle se balance volontiers et sans effort. Attention néanmoins à la garde au sol qui limite considérablement la prise d'angle. Les suspensions font preuve de souplesse et de progressivité, renforçant ainsi le confort général. La VN reste assez sûre en virage pour se faire plaisir et enrouler les petites routes de campagne. Cette Kawasaki se montre homogène et rassurante. En revanche, son manque de personnalité ne parviendra pas à convaincre les mordus de customs davantage portés sur des modèles de plus forte cylindrée.