L’essai moto KAWASAKI ZR7 750 cm3 2003

Avec la Kawasaki 750 ZR-7, Kawasaki marie intelligemment le présent et le passé pour proposer au public une moto agréable à regarder, facile à prendre en mains et efficace en toutes circonstances. Avec sa partie-cycle à double berceau en acier, son empattement respectable, sa géométrie raisonnable et son poids conséquent, la ZR-7 annonce clairement une vocation plus routière que sportive. Moto sage par excellence, cette Kawasaki hérite d’un quatre cylindres en ligne issu du vieux Z 650 des années 80 qui fut un temps recyclé avec le modèle Zéphyr. Ce bon vieux moteur a tout de même reçu quelques modifications visant à le rendre encore plus plein et bas et moyens régimes, plus souple et plus propre. La culasse à deux soupapes permet déjà d’avoir un caractère plus vivant à mi-régime qu’un 4 soupapes et le système K-trick qui optimise l’allumage permet des accélérations plus vives. D’une souplesse exemplaire, il reprend au ralenti sur le dernier rapport sans le moindre hoquet, bien qu’étouffé par un méchant bridage (bruit et pollution), et pousse avec franchise et sans à coup jusqu’aux abords de la zone rouge. Seul bémol, la consommation de l’engin a vite fait d’atteindre les 9 litres/100 km. A son guidon, et malgré le manque de protection et un grand guidon qui rend l’avant assez flou à haute vitesse, il est possible de soutenir un rythme de croisière de l’ordre de 170 km/h à 8000 tr/m. En ville ou sur départementales, inutile de débrayer pour changer de rapport, la Kawasaki 750 ZR-7 enroule avec brio là où les 600 roadsters exigent de jouer de la boîte de vitesses pour exploiter une plage de régime moteur limitée. Tant mieux, car la boîte de vitesses à 5 rapports de cette Kawasaki est plutôt lente et dure. Basse de selle, disposant d’un rayon de braquage adapté à un usage urbain, la ZR-7 se laisse apprivoiser facilement. Ce n’est pas pour rien que nombre de débutants l’ont adoptée. La position de conduite participe à ce sentiment d’agréable prise en mains. Agile, presque légère, cette Kawasaki se place du regard, sans le moindre effort. Lorsque la route se met à tourner, la 750 ZR-7 conserve cette facilité de conduite. Seules les suspensions un peu trop souples invitent à rendre la main lorsque le revêtement se dégrade. La ZR-7 n’est pas une sportive, mais sa nature ne lui interdit pas quelques séances de défoulement, ses réactions n’étant jamais vicieuses. Côté freinage, le double disques avant assure l’essentiel mais réclame un peu de poigne lorsqu’on le rythme s’accélère. Nul doute que cette Kawasaki rappellera aux plus anciens le charme des motos des années 80.