L’essai moto KAWASAKI ZZR 600 cm3 1993

A mi-chemin entre sportive et routière, apparue en 1993 et très peu remaniée par la suite, la Kawasaki 600 ZZR conserve aujourd’hui encore de nombreux atouts qui en font une machine capable de séduire le motard au long cours préoccupé par sa moyenne.
Face aux Suzuki GSX-F 750 et autre Yamaha Thundercat, la ZZR 600 est d’ailleurs la plus adaptée aux parcours autoroutiers. Fidèle à la philosophie de sa grande sœur, le 4 cylindres en ligne est conforme à l’esprit Kawasaki : vivant et alerte en haut, un peu creux en bas. Plutôt pointu, donc, le moteur de la ZZR 600 aime être cravaché en jouant du sélecteur.
Avec plus de 238 km/h en pointe et 11,4 secondes au 400 mètres DA, la petite 600 a du répondant. Bien abrité derrière la bulle, allongé sur l’imposant réservoir, on se trouve à l’aise pour abattre les kilomètres malgré l’apparition sporadique de quelques vibrations.
En ville, la position s’avère un peu moins confortable, les guidons étant placés assez loin en avant. Autre conséquence, la maniabilité n’est pas le point fort de la ZZR 600, d’autant les 223 kg de la bête sont perchés assez haut. Le freinage, lui, aurait mérité un peu plus de mordant. Ces petites critiques émises, le reste n’appelle que des compliments.
L’équipement est généreux et de belle facture : poignée passager, crochets d’arrimage, béquille centrale, vide-poches, jauge à essence, leviers réglables, espace de rangement sous la selle… Peut-être un peu démodée sur le plan de l’esthétique, la Kawasaki ZZR 600 a su évoluer pour devenir une routière sûre et rapide.
Si son comportement n’incite pas vraiment à la conduite sportive, les sensations qu’elle procure à hauts régimes sont uniques.